Augmentation loyer DPE : évitez tous les blocages liés à votre logement
Par Manuel RAVIER le 09 décembre 2025Points clés
- La loi DPE en 2026 : ce qui change vraiment pour les baux et les loyers
- DPE F et G : le plan 2026 pour débloquer l'augmentation de loyer
- Les classes DPE qui permettent une hausse (A, B, C, D)
- Le statut critique du DPE vierge ou périmé
- Le point sur les droits du locataires face à l'augmentation en 2026
L'année 2026 s'annonce comme l'année charnière pour tout propriétaire bailleur en France, en transformant l'enjeu de l'augmentation loyer DPE. Celle-ci va passer d'une simple contrainte réglementaire en une question de survie patrimoniale. Les règles du jeu de la location sont désormais claires, la performance énergétique de votre logement est l'unique boussole qui détermine votre droit à la révision annuelle du loyer.
Face à l'interdiction de louer les logements de classe G désormais effective, et à l'approche imminente de l'échéance pour la catégorie F (prévue en 2028). L'urgence d'agir n'a jamais été aussi forte. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et confirment cette pression. D'après les dernières projections de l'ONRE pour 2026, environ 580 000 logements seraient encore classés G ou F.
Ceux-ci ne pourront pas bénéficier d'un programme de rénov substantiel. Ce stock massif de "passoires thermiques" est directement exposé non seulement au gel de toute hausse de loyer. En effet, il faut s'attendre au risque de vacance locative forcée.
C'est pourquoi, en tant que propriétaire, vous ne pouvez plus vous contenter d'appliquer l'Indice de Référence des Loyers (IRL). Vous devez maîtriser la loi DPE et anticiper les travaux nécessaires. Pensez aussi à vous informer sur les leviers d'action précis pour sécuriser vos loyers et comprendre les aides disponibles. Vous allez pouvoir transformer la contrainte réglementaire en véritable avantage concurrentiel pour votre investissement.
La loi DPE en 2026 : ce qui change vraiment pour les baux et les loyers
L'année 2026 marque un tournant législatif majeur. La loi Climat et Résilience, et ses articles subséquents, ne fait pas que limiter l'augmentation des loyers pour les passoires thermiques. Elle prépare leur exclusion pure et simple du marché. Comprendre cet échéancier est vital pour tout propriétaire qui souhaite continuer à mettre son logement en location.
L'interdiction de louer définitivement des passoires thermiques G
L'année 2026 risque encore d'être fatidique pour les logements classés G en métropole. Concrètement, ces biens sont désormais considérés comme non décent au regard de la loi. L’effet immédiat est triple à commencer par l'interdiction de louer. Il est strictement interdit de signer un nouveau bail ou de procéder à la reconduction d'un contrat de location pour ces logements.
Vient ensuite le blocage de l'augmentation du loyer. Même si le bail est en cours, toute tentative d'appliquer l'augmentation annuelle de loyer (révision) est illégale. L'indice IRL est gelé pour ces logements. Il ne faut pas ignorer la requalification en logement indécent. En cas de litige, le locataire peut saisir le juge pour faire requalifier le logement comme non décent. Cela va potentiellement entraîner une réduction de loyer voire des dommages et intérêts.
Selon les prévisions de l'ONRE pour 2025/2026, au moins 180 000 à 200 000 logements de classe G auront été retirés du marché locatif depuis 2025. Un volume non négligeable qui accentue la pression sur l'offre. Ceci montre l'urgence de lancer un programme de rénovation plutôt que de subir le gel des loyers et le risque de vacance.
Pourquoi les propriétaires de classe F doivent agir maintenant ?
Si l'interdiction de louer les logements de classe G est effective depuis le 1er janvier 2025. L'urgence concerne déjà la catégorie F, dont l'interdiction totale de location est prévue pour 2028. Le temps presse pour les travaux de grande ampleur.
La pression du marché est déjà palpable. Les nouveaux locataires et même ceux en place sont mieux informés. Ils consultent le DPE de manière systématique. L'image d'une location F est désormais entachée par l'anticipation de la future interdiction.
Un locataire avisé exigera une négociation du loyer à la baisse, sachant l'impossibilité d'augmentation. Il peut aussi insister sur la garantie contractuelle (dans le contrat) que des travaux de rénovation seront engagés avant 2028.
Pour un propriétaire, attendre 2027 pour réagir revient à s'exposer à des artisans surchargés. A cela s'ajoutent des prix en hausse, et une période potentielle de vacance locative forcée. L'anticipation est la clé pour maintenir la performance de votre investissement.
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DPE F et G : le plan 2026 pour débloquer l'augmentation de loyer
Face à l'interdiction de l'augmentation loyer DPE, la seule voie légale et durable est la rénovation énergétique. Il ne s'agit pas de petits ajustements, mais d'une véritable stratégie visant le "sauté de classe".
La stratégie du sauté de classe : rénover de G à D
Pour sortir du gel des loyers et retrouver un droit d'augmentation normale, l'objectif minimal est d'atteindre la classe D. Cela implique la réalisation d'un audit énergétique pour vous guider sur les travaux à prioriser. Le contrôle identifie les postes de consommation d'énergie les plus défaillants et propose des scénarios de travaux pour atteindre la performance visée.
Il faudrait donner la priorité aux postes majeurs comme les travaux d'isolation (toiture, murs, planchers). Vient ensuite le changement du système de chauffage représentent souvent plus de 80 % du gain DPE. Concentrez vos efforts et vos aides sur ces postes.
Optimiser les aides : un levier financier pour votre activité de rénov
Le gouvernement a considérablement renforcé les dispositifs pour les propriétaires bailleurs. L'Etat reconnaît leur rôle dans l'effort national de rénovation du parc locatif. En 2026, l'optimisation des aides est au cœur de tout programme rénov.
| Dispositif d'Aide | Type de Propriétaire Cible | Avantage Clé en 2026 |
| MaPrimeRénov' | Tous, mais les propriétaires bailleurs ont des plafonds spécifiques. | Montant maximal bonifié pour les rénovations globales (sauts de plusieurs classes énergétiques). |
| Éco-Prêt à Taux Zéro (Éco-PTZ) | Tous les propriétaires | Financement du reste à charge sans intérêts, montant rehaussé pour les bouquets de travaux importants. |
| TVA à Taux Réduit (5,5 %) | Travaux d'amélioration de la performance énergétique. | Allège significativement le coût global du projet. |
| Aides Locales et Régionales | Variables | S'ajoutent aux dispositifs nationaux (souvent pour l'audit ou l'isolation). |
Sources : ANAH, ADEME, service-public.fr, OARE
📞 La clé est de s'engager dans une rénovation ambitieuse et globale. Les aides les plus conséquentes sont accordées aux propriétaires qui visent un gain minimal de deux classes DPE. Votre agence locative peut gérer efficacement ce montage financier pour que votre reste à charge soit le plus faible possible.
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Les classes DPE qui permettent une hausse (A, B, C, D)
Les logements classés A, B, C ou D sont les seuls à pouvoir appliquer la révision annuelle du loyer en toute légalité. Chaque hausse se fait même sans risque de contentieux lié au DPE. Leur performance énergétique est jugée suffisante pour garantir une location décente.
Comment rédiger la clause d'augmentation de loyer anti-contestation ?
L'augmentation annuelle de loyer est régie par l'Indice de Référence des Loyers (IRL), publié chaque trimestre par l'INSEE. Notez que le montant révisé se calcule selon la formule : Nouveau Loyer = Loyer actuel x (Nouvel IRL / Ancien IRL). Même si votre logement est classe D, les propriétaires doivent toujours tenir compte des dispositifs temporaires. Ceux-ci limitent la hausse des loyers à un pourcentage maximal.
Par ailleurs, la mise en demeure ou la notification d'augmentation doit être envoyée par le propriétaire au locataire par lettre recommandée. Le document doit mentionner explicitement la formule de calcul, l'indice de référence retenu et la nouvelle somme due. Surtout, elle doit être accompagnée du DPE valide attestant de la classe énergétique permettant l'application de la révision.
Le risque du faux-positif : pourquoi le DPE D peut devenir un piège en 2026 ?
Un DPE n'est pas éternel. Sa durée de validité est de 10 ans. Cependant, la méthodologie de diagnostic a considérablement évolué en 2021. Un diagnostic réalisé avant 2018 est généralement périmé ou basé sur une méthode moins rigoureuse (sur factures). Un DPE de classe D réalisé, par exemple, en 2019, pourrait très bien basculer en classe E ou F s'il était refait aujourd'hui avec la méthode 3CL rénovée.
📞 Pour sécuriser votre droit d'augmentation et l'image de votre logement. Si votre DPE approche des 5 ans et que vous n'avez pas fait de travaux. La réalisation volontaire d'un nouveau diagnostic valide est un investissement judicieux. Il vous prémunit contre toute contestation future du locataire sur la performance énergétique réelle du bien.
Le statut critique du DPE vierge ou périmé
L'absence d'un DPE valide constitue l'une des erreurs administratives les plus graves pour un propriétaire bailleur en 2026. L'administration ne tolère plus de zone grise.
Le DPE vierge équivaut à une interdiction d'augmentation
Le concept de DPE vierge a été supprimé par la loi. Un logement doit obligatoirement présenter un diagnostic complet. Si votre DPE est vierge ou trop ancien pour être valide). Le juge considérera que vous ne pouvez pas prouver la performance énergétique minimale requise. Par conséquent, vous perdez automatiquement le droit de réviser les loyers à la hausse. C'est l'application du gel par défaut.
Par ailleurs, le DPE doit être annexé au contrat de location lors de la signature ou de la reconduction de bail. Le propriétaire qui ne respecte pas cette obligation s'expose non seulement au gel des loyers mais aussi à des sanctions pour non-respect des critères de décence.
Que fait en cas de litige avec un locataire ?
Si le locataire conteste l'augmentation ou la décence du logement, la charge de la preuve repose sur le propriétaire. La première action est de faire réaliser un diagnostic valide immédiatement. Si des travaux de rénovation ont été effectués, conservez toutes les factures et articles prouvant l'amélioration.
Avant de saisir le juge, le propriétaire et le locataire doivent passer par la Commission Départementale de Conciliation. C'est l'occasion de présenter le nouveau DPE ou les preuves de l'engagement des travaux. Devant le juge, l'absence de DPE valide ou la preuve d'une classe F/G sans rénovation sérieux peut entraîner une condamnation. Le propriétaire peut alors se retrouver obliger de rembourser les loyers perçus en trop.
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Le point sur les droits du locataires face à l'augmentation en 2026
La hausse du loyer en fonction du DPE ne concerne pas uniquement les propriétaires. Chaque locataire a aussi des droits pour garantir des relations locatives équilibrées et dans le respect de la loi.
Vérifier la classe énergétique et contester une hausse
Tout locataire a le droit d'exiger la performance énergétique affichée dans le DPE lors de la signature du contrat. Le propriétaire doit alors le fournir pour éviter une contestation de toute augmentation de loyer. Le locataire peut vérifier la catégorie énergétique réelle du logement via des plateformes officielles, notamment l'Observatoire de l'Énergie. Si le logement est classe F ou G et n'a pas fait l'objet de travaux. Le locataire doit adresser une mise en demeure par lettre recommandée au propriétaire.
Quand le manque de performance entraîne une baisse du loyer
La loi de 1989 (sur les baux d’habitation) intègre les critères de décence qui évoluent. En 2026, un logement classe G n'est plus considéré comme décent. Le droit du locataire est clair, il peut non seulement refuser la hausse.
Il peut aussi demander au juge une injonction de faire des travaux sous peine de réduire le montant du loyer. Chaque locataire doit loger dans un appartement avec un niveau de performance énergétique acceptable. La consommation excessive d'énergie liée au mauvais diagnostic est désormais un motif d'action en justice.
L'augmentation du loyer par rapport au DPE est un facteur déterminant
L'augmentation loyer DPE en 2026 est conditionnée par une seule variable dont la classe énergétique de votre logement. Pour les propriétaires bailleurs, l'heure n'est plus à l'hésitation. Subir la loi en laissant son bien en catégorie F ou G est une garantie de perte de rentabilité et de dépréciation de l'image de votre patrimoine. Agir, c'est investir pour débloquer le loyer, sécuriser la reconduction de bail, et valoriser votre bien.
Ne laissez pas le DPE bloquer votre hausse de loyer. Une agence de location fiable ira au-delà d'une simple gestion. Elle va élaborer pour vous une stratégie de rénovation sur mesure. Elle assure aussi la gestion du montage complexe des aides tout en garantissant la conformité de votre bail. et optimisons la rentabilité de votre logement.
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Questions fréquentes sur l'augmentation de loyer DPE
Mon DPE F expire en 2027. Puis-je encore augmenter le loyer en 2026 ?
Théoriquement, le gel total pour la catégorie F n'est pas encore en vigueur en 2026. Cependant, vous ne pouvez pas augmenter le loyer en cas de reconduction tacite du bail ou de renouvellement. L'augmentation est limitée à la révision annuelle simple (IRL). Toute nouvelle location ou renouvellement de bail explicite vous expose à un risque juridique.
Quelle est la durée minimale des travaux pour améliorer le DPE et débloquer les loyers ?
La durée dépend de l'ampleur du projet de rénovation. Une rénovation globale peut prendre de 4 à 12 mois selon le bien. Le point crucial pour le déblocage des loyers est l'obtention d'un nouvel audit énergétique et d'un DPE valide dès la fin des travaux. Le propriétaire doit communiquer ces nouveaux articles au locataire pour justifier la reprise de l'application de l'augmentation.
Je suis locataire et mon propriétaire refuse de faire les travaux sur mon logement G. Que puis-je faire en 2026 ?
En 2026, si votre logement est classe G, votre propriétaire est dans l'illégalité et ne peut pas appliquer la hausse de loyer DPE. Vous pouvez le mettre en demeure de réaliser les travaux ou, à défaut, d'obtenir une réduction du loyer devant un juge. Le droit au logement décent est de votre côté, et la mauvaise performance énergétique fait partie des critères d'indécence.