Mandat de gestion locative : un document indispensable pour une location réussie
Par Mickaël ZONTA le 21 novembre 2025Points clés
Le mandat de gestion locative est un contrat juridique par lequel vous confiez la gestion complète de votre bien immobilier à un professionnel qualifié, appelé le mandataire. Ce dernier s'occupe alors de tout comme le recherche de locataire, l'encaissement des revenus, la gestion des travaux et les contentieux. Ce document, strictement encadré par la Loi Hoguet et la jurisprudence, est essentiel pour sécuriser votre investissement locatif. Il définit l'étendue précise des pouvoirs délégués et la rémunération de l'expert, garantissant ainsi une gestion sereine et optimisée de votre patrimoine immobilier.
Par ailleurs, la signature de ce document est indispensable avant de confier la gestion de votre placement à une agence. En effet, il indique clairement les missions de l'expert en charge de votre bien immobilier. Toutefois, il est important de vous informer sur les principaux points concernant le mandat de gestion locative avant de signer. Notez aussi que vous pouvez vous faire aider par un spécialiste comme NousGérons si vous avez du mal à vous en sortir.
Comprendre le cadre légal du mandat de gestion locative (MGL) ?
Comprendre le plan légal d'un mandat de gestion locative est primordial pour mieux profiter des avantages que cela peut vous offrir. Vous saurez ainsi à quoi vous attendre avant de signer le contrat.
Définition légale et fonction : l'indispensable Loi Hoguet
Le mandat de gestion locative trouve son fondement juridique dans la Loi Hoguet du 2 janvier 1970, qui réglemente les activités d'entremise et de gestion immobilière. Ce contrat établit une relation de représentation entre deux parties. C'est-à-dire un mandant (vous, propriétaire) et un mandataire (l'agence prestataire).
Concrètement, ce dispositif vous permet de déléguer l'ensemble des responsabilités liées à la location de votre bien. Cela concerne par exemple le choix de locataire, la gestion des sinistres, l'encaissement des gains et la reddition de comptes. Le point légal impose des obligations strictes au mandataire, protégeant ainsi vos intérêts tout en professionnalisant la relation locative.
Qui peut être mandataire ?
La loi est claire, seul un professionnel titulaire d'une carte G délivrée par la Chambre de Commerce et d'Industrie peut exercer cette mission. Ce document atteste de garanties financières obligatoires et d'une assurance responsabilité professionnelle. Ces deux protections essentielles pour sécuriser votre patrimoine. Notez par exemple que NousGérons détient cet élément qui lui permet de vous proposer une gestion locative sécurisée.
La distinction fondamentale avec d'autres mandats
Il existe plusieurs types de mandats dans l'immobilier. Pour clarifier leur fonction respective, voici un tableau comparatif :
| Type de Mandat | Objectif Principal | Durée Typique | Carte Professionnelle |
|---|---|---|---|
| Mandat de Gestion Locative | Gérer la location du bien (locataires, loyers, entretien) | 1 à 3 ans renouvelable | Carte G (Gestion) |
| Mandat de Vente | Vendre le bien immobilier | 3 à 12 mois | Carte T (Transaction) |
| Mandat de Syndic | Gérer une copropriété | Durée variable | Carte G (Gestion) |
Sources : Loi Hoguet, Code de Commerce articles
Cette distinction est cruciale : un mandataire de gestion n'est pas habilité à vendre votre bien sans mandat spécifique, et inversement.
Les clauses obligatoires que doit contenir un mandat de gestion locative
Un mandat de gestion conforme à la réglementation doit impérativement comporter certaines mentions. Leur absence peut entraîner la nullité du contrat.
Identification des Parties et désignation du Bien
Le contrat doit mentionner avec précision l'identité complète du mandant (nom, prénom, adresse). Cela est aussi valable pour le mandataire (raison sociale, numéro SIRET...). Le document doit aussi indiquer la désignation exacte du bien (adresse complète, superficie, références cadastrales). Cette identification rigoureuse évite toute confusion, notamment si vous possédez plusieurs biens en gestion.
L'étendue précise des pouvoirs du mandataire
C'est le cœur du contrat. Le mandataire agit en votre nom, mais ses pouvoirs doivent être clairement délimités. On distingue généralement les principaux points suivants :
Pouvoirs courants (gestion administrative) :
- Recherche et sélection des locataires (vérification de solvabilité, constitution du dossier)
- Rédaction et signature du bail de location
- Encaissement des revenus et dépôt de garantie
- Émission des quittances
- Régularisation annuelle des charges locatives
- Révision légale du loyer
- Réalisation des états des lieux d'entrée et de sortie
Pouvoirs exceptionnels (gestion technique et juridique) :
- Autorisation de travaux jusqu'à un certain montant (ex : 1 500 € sans accord préalable)
- Gestion des sinistres et déclaration aux assurances
- Mise en demeure et procédures de recouvrement
- Engagement de procédures judiciaires (expulsion, contentieux)
Rémunération et modalités de paiement des tarifs de prestation
La rémunération du mandataire doit être stipulée de façon claire et exhaustive. Le contrat précise le taux des tarifs de prestation. A cela s'ajoute la base de calcul (montants effectivement perçus ou théoriques) et la fréquence de paiement (mensuelle, trimestrielle). Notez aussi les éventuels frais annexes (frais de mise en location, de relocation, tarifs spécifiques pour travaux d'envergure).
👉 Conseil d'expert : vérifiez toujours si les tarifs sont prélevés sur les montants encaissés ou sur les théoriques. En cas de non-paiement, cette nuance peut représenter une différence significative.
Durée du mandat et conditions de renouvellement
Le mandat de gestion est généralement conclu pour une durée déterminée (1 an, 3 ans ou plus). À l'échéance, deux scénarios sont possibles dont le renouvellement express et la tacite reconduction. Cette seconde option est parfaitement légale et fréquente dans les mandats de gestion.
Toutefois, la Loi Chatel du 3 janvier 2008 impose au mandataire de vous informer de votre droit de ne pas reconduire le contrat, au moins 15 jours avant la date limite de résiliation. Cette obligation d'information protège le mandant contre un renouvellement subi.
Obligations de reddition de comptes et périodicité
Le prestataire doit vous rendre compte régulièrement de sa gestion. Cette obligation légale se traduit par un compte-rendu mensuel ou trimestriel détaillant les recettes (revenus, provisions pour charges) et les dépenses (honoraires, travaux, assurances).
Il y a aussi le relevé de compte bancaire séquestre si vos fonds sont gérés sur un compte dédié. Il ne faut pas ignorer le bilan annuel de gestion synthétisant l'exercice écoulé. Chez une agence compétente, vous accédez à votre espace client en ligne 24h/24, avec un tableau de bord actualisé en temps réel. Cette digitalisation vous offre une transparence totale et vous évite toute surprise.
Combien coûte un mandat de gestion locative ?
Il faut insister sur le coût du mandat avant de signer le document. Cela vous évitera de vous faire surprendre une fois que l'agence commence à agir.
La structure des coûts : pourcentage du loyer, fourchettes de prix et frais annexes
Les coûts de gestion locative varient selon plusieurs facteurs : la nature du bien, sa localisation, l'étendue des services inclus et la réputation de l'agence. Voici les fourchettes couramment pratiquées :
| Type de Prestation | Taux Moyen HT | Services Inclus |
|---|---|---|
| Gestion basique | 5% à 7% du loyer charges comprises (LCC) | Encaissement des loyers, quittances, régularisation des charges, reddition de comptes |
| Gestion complète | 8% à 10% du loyer LCC | Gestion basique + recherche de locataire, états des lieux, gestion des travaux, suivi des sinistres |
| Gestion premium | 10% à 12% du loyer LCC | Gestion complète + garantie loyer impayé (GLI), garantie vacance locative, assistance juridique renforcée |
Source : Observatoire des marchés immobiliers professionnels
Exemple concret : pour un appartement loué 1 000 € charges comprises avec une gestion complète à 8% HT, les tarifs de prestation mensuels s'élèvent à 80 € HT, soit 96 € TTC (TVA à 20%). Sur l'année, cela représente 1 152 € TTC pour une gestion totalement déléguée.
👉 À noter : certains gestionnaires facturent des frais de mise en location lors du renouvellement de locataire.
L'optimisation fiscale : la déductibilité des frais de gestion locative
Voici une excellente nouvelle pour les investisseurs, les coûts de gestion locative sont intégralement déductibles de vos revenus fonciers. Il faut pour cela opter pour le régime réel d'imposition. Cette déductibilité réduit considérablement le coût net de la gestion d'un expert.
Calcul d'optimisation :
- Tarifs annuels : 1 152 € TTC
- Tranche marginale d'imposition (TMI) : 30%
- Économie d'impôt : 1 152 € × 30% = 346 €
- Coût net réel : 1 152 € - 346 € = 806 € par an
Au-delà des coûts de prestation, d'autres charges sont également déductibles à partir d'un mandat de gestion. Cela concerne les frais de couverture pour les non-payés, les travaux d'entretien, l'assurance propriétaire non-occupant et les intérêts d'emprunt. Un bon prestataire optimise ces déclarations pour maximiser votre rentabilité nette.
👉 Conseil d'expert : conservez précieusement tous les justificatifs de gestion fournis par votre mandataire. Ils constituent les pièces essentielles de votre déclaration fiscale annuelle (formulaire 2044).
Le point sur les services dont vous pouvez profiter
Votre agence de gestion locative peut vous proposer plusieurs services après la signature du mandat. Elle assure par exemple la recherche et le choix de locataire (vérification approfondie de solvabilité) tout comme la rédaction du bail et les états des lieux. Il y a aussi l'encaissement automatisé des loyers avec relances immédiates et la gestion des travaux d'entretien et des sinistres.
Sinon, l'agence offre en même temps une assurance loyers non-payés avec une franchise réduite. A cela s'ajoute la couverture pour la vacance locative jusqu'à 3 mois tout comme l'assurance juridique illimitée. Notez en tout cas que vous allez accéder à une plateforme digitale de suivi en temps réel.
La vie du mandat : exécution, suivi et résiliation
Assurez-vous de bien retenir les points essentiels liés à la vie de votre mandat pour éviter les mauvaises surprises. Cela implique que vous ne devez pas céder facilement à la précipitation.
Les responsabilités quotidiennes du prestataire
La valeur d'un mandataire se mesure à sa capacité à gérer l'imprévu et à sécuriser votre rentabilité locative. Voici comment un expert peut transformer les défis quotidiens en solutions.
Exemple concret : La gestion d'un dégât des eaux
Madame L., investisseuse à Lyon, possède un appartement au 3e étage d'un immeuble ancien. Un dimanche matin, son locataire nous contacte : une fuite importante provient de l'appartement du dessus. Voici les points qui résument l'intervention d'un expert :
- J+0 (dimanche, 9h30) : appel de notre astreinte, envoi immédiat d'un plombier partenaire
- J+0 (11h00) : fuite colmatée, constat contradictoire établi avec le voisin
- J+1 (lundi) : déclaration du sinistre auprès des assurances (propriétaire et copropriété)
- J+3 : expertise assurance, chiffrage des réparations
- J+8 : validation des travaux (peinture, remplacement du parquet endommagé)
- J+15 : travaux terminés, appartement restitué au locataire
Résultat : Madame L. n'a effectué aucune démarche. Nous avons géré l'intégralité du dossier, du sinistre à l'indemnisation (2 800 € pris en charge par l'assurance). Le locataire, satisfait de notre réactivité, a renouvelé son bail 18 mois plus tard.
Cette réactivité illustre la valeur d'un mandat de gestion bien exécuté, transformer les aléas en non-événements pour le propriétaire.
Autres missions quotidiennes du prestataire :
- Suivi de la régularisation annuelle des charges (énergie, entretien, gardiennage)
- Révision du tarif selon l'Indice de Référence des Loyers (IRL)
- Anticipation du renouvellement du bail (relance du locataire 6 mois avant l'échéance)
- Veille réglementaire (nouvelles obligations légales, évolutions du code civil)
Procédure et délais pour Résilier votre Mandat
La résiliation d'un mandat de gestion est un droit fondamental du mandant, mais elle obéit à des règles précises selon les conditions contractuelles.
Résiliation à l'échéance du contrat
Si votre mandat arrive à son terme et que vous souhaitez ne pas le renouveler, vous devez notifier votre décision au mandataire dans les délais contractuels, généralement 3 mois avant l'échéance. Une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) est obligatoire.
Résiliation en cours de contrat
La résiliation anticipée est possible dans plusieurs cas comme un manquement grave du mandataire dont un manquement à ses obligations. La résiliation peut aussi se faire à l'amiable ou suite à une clause résolutoire si le contrat prévoir des motifs légitimes. Cela peut être la vente du bien ou la décision de gestion personnelle.
En cas de manquement du gestionnaire, la résiliation peut être immédiate sans indemnité. À l'inverse, une résiliation sans motif légitime en cours de contrat peut engendrer des pénalités, généralement équivalentes aux honoraires dus jusqu'à l'échéance naturelle.
Le rôle de la Loi Chatel : ce texte impose au mandataire de vous informer de votre droit de résiliation entre 3 et 2 mois avant l'échéance du contrat. En l'absence de cette information, vous pouvez résilier à tout moment sans pénalité.
👉 Conseil de l'Expert nousgerons.com : avant de résilier, évaluez le rapport qualité-prix de votre gestionnaire. Changer de mandataire génère des frais de transition (nouvelle mise en location, frais d'ouverture de dossier) et peut créer une période de vacance locative. Une discussion avec votre prestataire actuel peut parfois résoudre les insatisfactions.
Le coût réel de l'autogestion rend le mandat plus rentable
Beaucoup d'investisseurs hésitent à confier leur bien en gestion pour « économiser » les tarifs de prestation. Pourtant, une analyse objective révèle que l'autogestion coûte souvent plus cher.
Calcul comparatif sur 1 an (appartement loué 1 000 €/mois)
| Poste de Coût | Autogestion | Gestion Professionnelle |
|---|---|---|
| Honoraires de gestion | 0 € | 1 152 € TTC |
| Temps passé (recherche locataire, états des lieux, gestion courante) | 40h × 50 €/h* = 2 000 € | 0 € |
| Risque d'impayés (probabilité 5%) | 600 € | 0 € (GLI incluse) |
| Vacance locative moyenne | 2 mois = 2 000 € | 18 jours = 600 € |
| Erreurs administratives (régularisation charges, bail non conforme) | 300 € | 0 € |
| Total | 4 900 € | 1 752 € (après déduction fiscale**) |
Sources : FNAIM, OLAP, ANIL, INSEE
*Valorisation du temps au coût horaire moyen d'un cadre
**Calcul : 1 152 € - (1 152 € × 30% TMI) = 806 € net après impôt
👉 L'autogestion coûte près de 3 fois plus cher que la gestion déléguée, sans compter le stress et les risques juridiques.
Sécurisez votre placement avec un mandat de gestion professionnel
Le mandat de gestion locative est bien plus qu'un simple contrat administratif. C'est le pilier de la rentabilité et de la sérénité de votre investissement immobilier. En confiant votre bien à un professionnel qualifié, vous bénéficiez d'une expertise juridique. Cela se combine avec une réactivité opérationnelle et d'une optimisation fiscale qui transforment la contrainte locative en source de revenus passifs.
Les obligations légales encadrant ce dispositif (Loi Hoguet, clauses obligatoires...) garantissent un plan sécurisé et transparent. La déductibilité fiscale des coûts de prestation réduit considérablement le coût net de la gestion. En outre, les garanties des revenus non-payés et de la vacance locative protègent votre trésorerie. Pour vous accompagner, il ne faut pas hésiter à vous tourner vers NousGérons pour assurer la gestion de votre location.
Questions fréquentes sur le mandat de gestion locative
Puis-je résilier mon mandat de gestion à tout moment ?
Oui, mais selon des conditions précises. Si votre mandat est à durée déterminée, vous pouvez le résilier à l'échéance en respectant le délai de préavis (généralement 3 mois). En cours de contrat, la résiliation est possible en cas de manquement grave du mandataire ou d'accord amiable. Une résiliation anticipée sans motif légitime peut entraîner des pénalités.
Les honoraires de gestion sont-ils toujours déductibles de mes impôts ?
Les honoraires sont déductibles si vous optez pour le régime réel d'imposition (déclaration 2044). Si vous bénéficiez du régime micro-foncier (abattement forfaitaire de 30% sur les loyers bruts), vous ne pouvez pas déduire les frais réels, dont les coûts de gestion.
Que se passe-t-il si mon gestionnaire commet une faute qui me cause un préjudice ?
Le mandataire engage sa responsabilité en cas de manquement dans l'exécution de ses missions (non-encaissement des loyers, défaut de suivi d'un contentieux, travaux non autorisés). Vous pouvez obtenir réparation via l'assurance responsabilité civile professionnelle du gestionnaire.
Quelle est la différence entre un mandat de gestion et GLI ?
Le mandat de gestion est un contrat global qui délègue l'ensemble de la gestion locative (recherche de locataire, encaissement des loyers, travaux, contentieux). La GLI est une assurance spécifique qui couvre uniquement les montants non réglés et les frais de procédure d'expulsion. La GLI peut être souscrite indépendamment du mandat de gestion.